mardi 7 février 2017

Québec enero 2017


Yo había olvidado qué cercana estaba la violencia. No solo cerca geográficamente – esto lo sabía desde Charlie Hebdo y el Bataclan – sino también psicológicamente. Pensaba que, de todas las ciudades donde he vivido hasta ahora,  Quebec, donde nací,  crecí, estudié, era la que menos podría sufrir este tipo de locura. Y por seguro, de todos los barrios de Québec, el de la casa familiar era el que estaba más alejado de esto. Alejado del odio y de la estupidez que vivimos en París y en Bruselas, y que el género humano ha distribuido con generosidad por todo el mundo después de tiempos inmemorables.   Pero no, atacaron allí también, el odio y la estupidez. Atacaron en el barrio de mis padres, en la ciudad de mi juventud, donde amé, donde me formé ilusiones sobre el mundo, que todavía no he podido borrar de mí mismo y que no podré borrar nunca.  Así que, lógicamente, me atacaron a mí y a todos que se llaman Québécois.  Tal vez lo merecíamos, porque habíamos olvidado qué cercana estaba la violencia.

dimanche 19 juillet 2015


et à force d'avoir pris en haine toutes les servitudes
nous serons devenus des bêtes féroces de l'espoir

    -- Gastom Miron, L'Homme rapaillé

jeudi 8 mai 2014

Je pars

Je pars pour un ailleurs vert
Et un futur découvert
Peuplés du vide de toi,
Abjurant l'ancienne foi,
Rêvant d'une vie nouvelle,
Sans guide que le soleil.

Effaré par ton absence
Mon coeur rompra le silence,   
Implorant ton coeur de jais. 
Au dernier moment, je sais, 
Tu détourneras les yeux, 
Evitant l'ultime adieu. 
Je pars et pourtant je t'aime.

mercredi 30 avril 2014

Au revoir

Je bâtissais un temple au coeur de la nuit mate
Pour que naisse le temps des baisers anoblis, 
Mais tu t'abandonnais, étreintes disparates,
Aux désirs éclatés, précurseurs de l'oubli.

Jamais apprivoisée par mes pauvres caresses,
Tu as choisi la fuite, la vie d'oiseau sauvage,
Mais nous nous reverrons au lendemain rivage;
Je te dis au revoir comme je fais promesse.

Tu voles au vent debout et je ne bouge pas.
Souffle chaud léveché! À l'aurore apparue,
Dans mon temple achevé, tu seras revenue. 

Mais il sera trop tard. Aucun mea culpa  
N'interrompra la messe, célébrée pour une autre.
L'amour aura vaincu, simplement pas le nôtre.

mercredi 23 avril 2014

L'amour et le pardon (2)

À toi, belle brune, qui fut soleil et lune
Je demande pardon d'avoir tant désiré.
Venue un jour d'été, tu luis toujours comme une
Vénus au soir de mai.
 
À toi, mon tendre amour, je demande pardon
D'avoir trop attendu avant de t'espérer.   
Aux bonheurs invécus, aux vains cupidons,
Aurons-nous survécu?
 
À toi, fils ou fille, je demande pardon
De ne te connaître qu'encore imaginé.   
Est-ce que suffira pour insuffler ce don
Le désir d'être roi?
 
À tous, amours réels, passés et à venir,
Je demande pardon de n'oser oublier
Ni rêves, ni douleurs, ni riches souvenirs
Qui portent le bonheur.

mardi 22 avril 2014

L'amour et le pardon

À toi, belle brune qui fut soleil et lune,
Je demande pardon d'avoir tant désiré.
Venue au bel été, ton souvenir reste une
Vénus au soir de mai.

À toi, mon tendre amour, je demande pardon
D'avoir cru trouver l'une avant notre rencontre. 
Quel bonheur invécu si ce vain Cupidon 
Nous avait survécu!  

À vous, futurs enfants, je demande pardon
D'avoir pensé la vie sans votre mère aimer.
Un soupir a suffi pour insuffler le don
Qu'elle seule nous fit.

À tous, amours réels, passés et à venir,
Je demande pardon de n'oser oublier
Ni échecs, ni douleurs, ni riches souvenirs
Qui portent le bonheur.

jeudi 17 avril 2014

S'il ne reste rien

S'il ne reste rien
De mon amour destin,
Pourquoi, pour qui, quel besoin
D'un autre tableau,  d'un quatrain?

Au  sommet  de  la  douleur,  l'écrin
Du   souvenir   d'elle,   pierre   d'airain,
Tel   une   clé   de   voûte   me   soutient
Pour rassembler mes forces, oser l'alexandrin.

Et,  Poète,  je peins  ce que j'attends demain
Des mille voyages aux contours incertains;
Je jette les couleurs des jours sereins
Sur la toile usée par les dessins.

N'importe si je me souviens;
Je désire  le  chemin
Même si, à la fin,
Il ne reste rien.