jeudi 17 avril 2014

S'il ne reste rien

S'il ne reste rien
De mon amour destin,
Pourquoi, pour qui, quel besoin
D'un autre tableau,  d'un quatrain?

Au  sommet  de  la  douleur,  l'écrin
Du   souvenir   d'elle,   pierre   d'airain,
Tel   une   clé   de   voûte   me   soutient
Pour rassembler mes forces, oser l'alexandrin.

Et,  Poète,  je peins  ce que j'attends demain
Des mille voyages aux contours incertains;
Je jette les couleurs des jours sereins
Sur la toile usée par les dessins.

N'importe si je me souviens;
Je désire  le  chemin
Même si, à la fin,
Il ne reste rien.

2 commentaires:

  1. Je viens de lire plusieurs de vos poèmes et je sens la tristesse, les douleurs tenaces que peuvent provoquer l'absence.

    Beaucoup de pudeur dans vos mots.

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  2. Merci de votre visite. J'écris pour donner un élan aux sentiments qui m'habitent plutôt que de les laisser m'entraîner. J'espère pouvoir partager la joie lorsqu'elle reviendra.

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