vendredi 28 février 2014

Si la mort

Si la mort devait te prendre avant moi, j'érigerais des remparts contre la folie et le désespoir. 

Je deviendrais Croyant, et de Dieu j'exigerais la vie éternelle pour un instant te revoir. 

Je deviendrais Géant, et de ma tête à travers les nuages, j'approcherais le soleil et la lune où tu résides.

Je deviendrais Gitan, et de mes errances dans les lieux que tu aimes, je retrouverais ta musique, ta senteur et le grain de ta peau.

Je deviendrais Poète, et de mes pauvres mots, j'exhumerais toutes les parties de toi pour les garder près de moi.

Je deviendrais Amant, et dans les bras d'une autre, je trouverais la sérénité de vivre et de me rappeler de toi.

Je redeviendrais Moi, et avant de m'en aller à mon tour, je bénirais le monde chaque jour de t'avoir connue.

jeudi 27 février 2014

Sérénité

"At the head of all understanding is realizing what is and what cannot be, and the consoling of what is not in our power to change."
--Solomon ben Judah ibn Gabirol; Malaga, 1021 -- Valencia, 1058

mardi 25 février 2014

Bruxelles

Que restera-t-il au bout de ma vie
De ces désirs inassouvis
De l'idée des choses d'elle
Que j'aurai emportés de Bruxelles?

Son pas de danse pour vite s'enfuir
En bondissant allègrement
Vers l'oubli des maigres serments
Que nous nous fîmes sur ce navire

Échoué avant même de partir
Sur la rive malentendu
Dans la vase inattendue
De nos erreurs et de son déplaisir?

Sa joie de vivre et son désespoir
Enlacés comme quand le soir
Deux soeurs se disent je t'aime
Et je te hais pour être la même?

Non, de Bruxelles je me souviendrai
Ni de grisaille ni de pluie
Mais de ce temps où mes baisers
Rencontraient sa douce chaleur et puis

De la tendresse terrifiante
De sa tête sur mes genoux
Qui chuchotait il me tente
Que cet été éternel soit à nous

dimanche 23 février 2014

Tiède ondée

Souffrance, ma volage maîtresse
Qu'espères-tu accomplir au matin
Que tu ne saches aussi qui me blesse
Aux prémices de l'oubli de demain

Quel plaisir cherches-tu sous la douche
Que tu ne pourrais venir m'enlever
Dans la nuit qui cerne la couche
Où elle aima jadis se lover

Serais-tu devenue si pudique
Que maintenant, jettant les armes 
Tu veux confondre l'eau et les larmes
De chacun de tes baisers uniques

Ou as-tu trouvé, perfide amie
Une nouvelle façon de dire
Je suis ici, et même à demi
Tu ne peux refuser le souvenir

De ces brefs moments de ravissement  
Lorsque tu trouvas le jaillissement
Par ta bouche sur sa peau qui ruisselle 
De parfums, de désir et de soleil

Ainsi soit-il

Dansent sur ta langue paroles grisantes
D'amour et de passion. De tes lèvres mouillées
S'échappent les soupirs et les baisers
Qui jamais ne dévient de la cible

Tes yeux luisant tels le fleuve au soir d'été
Appellent les noyés pour l'ultime ronde
Un consentement, une promesse
Une extase, une délivrance

Et ton plaisir, et ton plaisir
Que jamais tu ne feins fait naître l'espoir que
Demain tu seras ici et nous ensemble

Que ne crois-je de toi belle putain
Qu'aucun homme ne croit d'une femme
Ainsi soit-il qu'il me plaise
De n'être qu'un parmi d'autres

Au réveil je suis seul et pourtant le frère
De ces proies que tes enchantements enserrent
Ils croient que parmi tous ils sont l'élu
Que tes chants annoncent votre futur

Bel oiseau sauvage, tu m'épargnes enfin
La chair qu'il me reste n'est plus assez tendre
Pour un festin de rapace
Pour une nouvelle danse

Mais ton plaisir, mais ton plaisir
Que jamais tu n'as feint fit naître l'espoir qu'en
Ce jour tu serais ici et nous ensemble

Que n'ai-je cru de toi belle putain
Qu'aucun homme n'a cru d'une femme
Ainsi soit-il qu'il me plaise
De n'être qu'un et toi ailleurs