Surprise sans parapluie
Dansant dans la rue qui luit
Ton rire alto déployé
Et tes cheveux ondoyés
Jolie fée du macadam
La ville trouve son âme
Lorsque tes pieds déchaussés
Battent un rythme déhanché
Réverbères désolés
De ne pouvoir t'isoler
De leurs halos kilovolts
Tu te moques et virevolte
C'est une pluie et son sel
Aujourd'hui qui me rappelle
L'effet de l'eau sur ta peau
Mes larmes à tout propos
Mais qui renouvellera
Ta folie sans apparat
Demain après mon oubli
Dans une ville qui luit?
dimanche 23 mars 2014
lundi 17 mars 2014
Faibles lumières de mars
Faibles lumières de mars
Étonnées de ne croiser
Que quelques branches éparses
D'un pays apprivoisé
Dites-lui qu'arrive enfin
Le retour des jours heureux
Où elle comblera la faim
Du soleil d'elle amoureux
Dites-lui que j'appréhende
La guitare de ses hanches
Jouant un air qui demande
Du passé une revanche
Un flamenco désolé
Chantant les promesses lasses
D'être crues, mêlant olé!
Fougueux et poignants hélas!
Vois-tu cette lueur pâle?
Ce n'est pas qu'un mars blafard
C'est l'espoir toujours loyal
Une sentinelle, un phare
samedi 15 mars 2014
Ça ira
Je sais la malédiction du père et de sa maîtresse
Qui au plus profond de la passion pèse sur tes caresses.
Je sais les mensonges avant de les écouter
Je sais les trahisons maintes fois répétées
Et si de la flamme je n'eus que la brûlure
Je sais ce que donner mon coeur au tien augure
Je sais pourtant que si tu le mandes
Contre raison j'en ferai offrande
Mon désir pour credo
Futile Eldorado
D'infléchir le destin
Et d'affirmer certain
Ça ira
Ça ira
mardi 11 mars 2014
Une autre saison
Presqu'un air d'été qui annonce au matin
La douce insouciance du foutu destin
La brume flâne sur les herbes délavées
Dissipée bientôt par une chaleur larvée
Les gris teints de rose, les bruns devenus verts
Caressent la terre dévêtue de l'hiver
L'entrelac des branches dessinées au fuseau
Vibrent à l'unison, annonçant des oiseaux
Les humbles récitals du désir éternel
Les passantes toutes futures amoureuses
Balancent l'élasticité langoureuse
De leurs corps libérés en des festins charnels
Et des bouches de chacunes incarnates
Les lèvres aux rires déployés s'écartent
Pour avaler la vie à goulées vermeilles
Les pensées et les pas errant au gré du vent
Je vais, dissonante présence, survivant
À une autre saison, à l'amour sans pareil
mardi 4 mars 2014
Restent les souvenirs
Parmi les sortilèges dont je me souviens
Ton sourire et tes yeux
Me disant approches-toi
Que nous nous connaissions
Parmi les enivrements dont je me souviens
Ta faiblesse conjurant
L'illusion d'être danger
Et à la fois désiré
Parmi les renoncements dont je me souviens
Arrêter de t'appeler
En tout lieu et en tout temps
Pour l'espace réclamé
Parmi les mensonges dont je me souviens
Celui que je t'ai fait
De l'amour abjuré
Pour garder l'amitié
De ton sourire il reste le rictus
De l'illusion les débris
De l'espace le vide
Et de l'amitié ton mépris
lundi 3 mars 2014
La fin de l'amour
Sur la fin de l'amour il n'y a rien à savoir
Qui ne soit déjà su à son commencement
Qui ne soit déjà su à son commencement
Les promesses violées et les renoncements
Nous amènent la mort en son costume noir
Un seul souvenir suffit et soudainement
Les métaphores endeuillées s'invitent pour
La fin du bonheur des croyances et du temps
D'un couple dérivant au fil du désamour
Vaisseaux encalminés au naufrage certain
Les récifs attendent de craquer nos coques
Le seul vent viendra du large et du destin
Complétera le dénouement univoque
Passagers de métro aux regards évasifs
Au matin nos âmes de nos corps détachées
Il n'est nul besoin de sauter dans la tranchée
Pour broyer nos os nus et nos pensées à vif
Nos coeurs figés tracent une ligne unie
Moniteurs blafards sonnant stridentes plaintes
Aucun horizon un gouffre à l'infini
Tel le vide dans nos yeux lueurs éteintes
Au commencement nous dimes toujours toujours
Pour nous sauvegarder contre le désespoir
Car nous comprenions déjà aux premiers jours
La fin de l'amour c'est la mort vêtue de noir
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