mardi 11 mars 2014

Une autre saison


Presqu'un air d'été qui annonce au matin
La douce insouciance du foutu destin

La brume flâne sur les herbes délavées
Dissipée bientôt par une chaleur larvée

Les gris teints de rose, les bruns devenus verts
Caressent la terre dévêtue de l'hiver

L'entrelac des branches dessinées au fuseau 
Vibrent à l'unison, annonçant des oiseaux
Les humbles récitals du désir éternel

Les passantes toutes futures amoureuses 
Balancent l'élasticité langoureuse 
De leurs corps libérés en des festins charnels

Et des bouches de chacunes incarnates
Les lèvres aux rires déployés s'écartent
Pour avaler la vie à goulées vermeilles

Les pensées et les pas errant au gré du vent
Je vais, dissonante présence, survivant
À une autre saison, à l'amour sans pareil

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