Presqu'un air d'été qui annonce au matin
La douce insouciance du foutu destin
La brume flâne sur les herbes délavées
Dissipée bientôt par une chaleur larvée
Les gris teints de rose, les bruns devenus verts
Caressent la terre dévêtue de l'hiver
L'entrelac des branches dessinées au fuseau
Vibrent à l'unison, annonçant des oiseaux
Les humbles récitals du désir éternel
Les passantes toutes futures amoureuses
Balancent l'élasticité langoureuse
De leurs corps libérés en des festins charnels
Et des bouches de chacunes incarnates
Les lèvres aux rires déployés s'écartent
Pour avaler la vie à goulées vermeilles
Les pensées et les pas errant au gré du vent
Je vais, dissonante présence, survivant
À une autre saison, à l'amour sans pareil
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